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19 février 2007

Avec le temps tout s'en va - Marie Gagnier (II)

Avec le temps...
avec le temps, va, tout s'en va
on oublie le visage et l'on oublie la voix
le cœur, quand ça bat plus, c'est pas la peine d'aller
chercher plus loin, faut laisser faire et c'est très bien

         Là, je suis bluffée! Après la lecture de deux de ses livres, Marie Gagnier s'est établie, mine de rien, comme une de mes auteurs préférés francophones actuels. Dans Tout s'en va, un suicide spectaculaire, à savoir une saute du pont Laviolette à Trois Rivières, rouvre de veilles plaies provoquées par une tragédie familiale survenue il y a 20 ans. Enfin, il se passent encore beaucoup plus de choses, mais comme avec son autre livre, Console-moi, je suis encore dans un léger état "d'ivresse littéraire" et j'ai du mal à résumer ce livre comme il faut.

Au fait je ne suis pas la seule à laquelle ses livres font cet effet. J'aime beaucoup ce que dit la journaliste Ariane Emond à ce propos:
Déjà la toute première page m'a coupé le souffle. J'ai fermé les yeux, sous le choc. Et je me suis dit : Mais qui est donc Marie Gagnier? J'ai porté son livre sur moi, et en moi, pendant des jours. Je l'ai offert parce qu'il faut propager la nouvelle. Une force de la littérature vient de naître. On pense à Anne Hébert, à Garcia Marquez, à John Irving mélangés. L'écriture de Marie Gagnier est gorgée de passion, d'éléments déchaînés et d'une voix comme nulle autre qui s'élève vers la lumière.

Je n'aurais pas dit mieux ;-) De toute façon je vais me procurer très prochainement ses deux autres livres et un CD de Léo Ferré, dont la chanson Avec le temps, qui fait des apparitions leitmotiviennes dans le livre, confère une cadence très spéciale à ce roman.

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18 janvier 2007

Encore un coup de coeur québécois - Marie Gagnier

Attention grand coup de coeur! En fait, j'avais tellement entendu du bien de cette écvrivain et de ce livre que j'avais pas mal peur d'être deçue mais il n'en était rien, tout au contraire!

L'histoire est si complexe qu'il est impossible de la résumer, et je ne suis même pas sûre d'avoir vraiment tout saisi. Mais peu importe. Tout commence un jour dans la Nouvelle Ecosse, quand Lazare, veuf inconsolable, quitte clandestinement son village emportant son fils Gabriel avec soi dans la nuit. S'ensuivent toutes sortes de drames familiaux, les éffèts néfastes de l'alcoolisme, une histoire à la Bonnie et Clyde, un suicide, un triangle amoureux dramatique...

On ne comprend pas tout de suite tout ce qui se passe mais ça dérange pas au contraire on se laisse emporter par les évènements et par le style enivrant de cette écrivain. Et puis, peu à peu, la voile se lève petit et petit et on comprend les liens qu'existent entre les évènements et les différents fils de l'histoire - enfin jusqu'à un certain point, il restent quand même quelques mystères qui rehaussent encore la qualité magnétique de ce livre.

Un roman troublant et grisant plein de drames plus grands que la vie, de blessures infinies et de passions telles des forces de la nature (en ça le livre me rappelle Les Foux de Bassan, un autre livre québecois que j'avais adoré). Et ce qui est plus: croyez- moi ou pas, je ne me souviens pas avoir lu en livre mieux écrit en langue française. Donc je ne peux que faire comme michmaa et crier: LISEZ-LE! ;-)

Un très chouette article sur le livre...

10 décembre 2006

La Détresse et l'Enchantement: la Jeunesse de Gabrielle Roy

Je suis en même temps enchantée d'avoir lu ce livre et pleine de détresse de l'avoir déjà fini (désolée mais c'était trop tentant ;-)

    Dans cette première partie de son autobiographie Gabrielle Roy, la grande dame de la littérature francophone canadienne, nous raconte les premières 30 années de sa vie: son enfance difficile- étant et pauvre et francophone - dans le Manitoba, ses liens étroits mais compliqués avec sa mère et ses soeurs, ses années d'institutrice, et puis son départ - toute seule et très courageuse pour l'époque, pour Paris et Londres, où elle se rend compte peu à peu de sa vocation d'écrivaine.

Malgré tous les obstacles qu'elle rencontre elle ne se laisse jamais abattre - sa joie de vivre, son optimisme et son humour finiront toujours par prendre le dessus. C'est un livre que j'ai beaucoupe aimé, au moins autant que mon roman préferé d'elle, Bonheur d'Occasion. L'auteur nous parle comme à des amis et elle réussit à nous faire sentir très proche d'elle. Même à travers le livre on peut ressentir le charme qu'elle doit avoir exercé sur les gens qui l'ont connue et dont elle s'étonne elle-même à plusieurs reprises. En plus j'adore son style qui est si sobre et si poétique à la fois, ou pour citer Jacques Poulin et son Volkswagen Blues:

Il aurait aimé lui dire que le titre du livre de Gabrielle Roy prenait une signification spéciale quand on savait que cette femme était très belle et vulnérable et que ses yeux verts étaient brillants comme des lumières. Il aurait voulu lui dire aussi de ne pas lire trop vite, parce que l'écriture de Gabrielle Roy était très personnelle et que par exemple, il était toujours intéressant de regarder à quel endroit dans la phrase elle plaçait ses adverbes.

En fait un tout petit b-mol quand même qui n'a rien à voir avec le livre comme tel: j'aurais bien aimé qu'il y ait quelques photos et peut-être une carte du Manitoba pour arrondir le tout.

19 novembre 2006

L'Inde revisitée - Un garçon convenable (Vikram Seth)

Ouf, c'est avec une mélange de soulagement et de tristesse que j'ai fermé ce livre après 1474 pages.

Un livre merveilleux . Lié par le fil conducteur, les efforts de Mrs. Rupa Mehra de trouver un garçon convenable (le titre français) pour sa fille Lata, l'auteur nous livre un mosaique de la société indienne des années 50, à travers quatre familles notamment. Le livre est si plein d'évènements et de personnages, très humains avec leurs forts et leur défauts, et dont les relations finissent par former un reseau gigantesque peu à peu, qu'on s'ennuie pas une minute. L'auteur est un excellent conteur et je suis d'accord avec Momo que les dialogues sont particulièrement forts et vivaces. D'ailleurs la décision finale de Lata, si elle ne va pas changer ma vie elle m'a du moins donné du "materiel à réfléchir".

Toujours à propos de la critique de Momo: elle avait comparé ce livre avec Middlemarch et les livres de Jane Austen et ça m'amusait beaucoup lors de ma lecture tellement c'est vrai: les intrigues politiques et les batailles amusantes entre les Chatterijs m'ont rappelée Middlemarch et en lisant les propos de Mrs. Mehra des fois je croyais entendre parler Mrs. Bennett.

Une petite remarque qui n'est pas nécessairement une critique: quand je dis que l'auteur nous livre une fresque de la société je parle surtout des classes moyennes et supérieures, les vrais problèmes des Indiens pauvres ne sont traités qu'accessoirement et en passant: sur ce point là l'Equilibre du Monde de Rohinton Mistry est plus fort.

Un grand merci à Momo de m'avoir encouragé, et un appel aux autres, n'ayez pas peur je vous promets que vous allez passer un merveilleux "moment" en compagnie de ce livre! Ou peut-être il vaudrait mieux pas?:

But I too hate long books: the better, the worse. If they're bad, they merely make me pant with the effort of holding them up for a few minutes. But if they're good, I turn into a social moron for days refusing to go out of my room, scowling and growling at interruptions, ignoring weddings and funerals, and making enemies out of friends.

11 novembre 2006

La nuit des femmes: East meets North

Une très chouette soirée, la nuit des femmes lors des journées de Jazz de Leverkusen!

En commençant par Heather Greene, une jeune chanteuse américaine souvent comparée à Norah Jones. Pas mal, mais "le secret le mieux gardé de New-York"? Cette appellation me semble quand même un peu exagérée, mais qui sait? Bon, on verra...

Après, Aziza Mustafa Zadeh, qui nous vient de l'Azerbaïdjan. Une jeune femme au piano, belle comme une princesse des 1001 nuits, avec une très belle voix en plus, qui nous présente du Händel, du Mozart, du Gershwin, et de la musique folklorique de chez soi, le tout avec une petite touche de Jazz. Magique!

Mais la plus grande révélation de cette soirée pour moi, c'était Mari Boine, une chanteuse saami (de la Laponie) qui fait une très curieuse mélange de musique éthnique de chez soi, avec un souffle du Grand Nord, de percussions indiennes, de jazz et de beaucoup d’autres choses encore. Et moi, qui n’aime pas tellement le “worldmusic” et le “crossover” et qui ai horreur de toute sorte d’ésoterisme, j’étais littéralement “swept off my feet”.

Entourée de ses musiciens excellents, elle fait une musique emportante et hypnotisante à un point que je ai rarement vécu pendant un concert. Il reste à vérifier si sa musique “marche” aussi sur CD, puisque l’effet doit beaucoup à sa présence sur scène et au visuel, mais en direct c’est à voir absolument!

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5 novembre 2006

A fine balance - Rohinton Mistry

Le titre français de ce livre est L’Equilibre du Monde.

Me voilà en pleine période indienne alors. Pour m’échauffer pour les 1500 pages du Garçon convenable de Vikram Seth je me suis attaquée aux 600 pages de ce livre-ci.

Et quel livre! Nous y rencontrons une belle veuve, un étudiant, et deux tailleurs pauvres, qui par un caprice du sort ou du hasard se retrouvent à vivre ensemble dans le même appartement. En dévouvrant leur histoire et en suivant leur destin le lecteur est confronté à la dure réalité du quotidien indien, c’est à dire misère, pauvreté extrème, mendicité, corruption, injustice, les castes, la situation précaire des femmes et surtout des veuves et j’en passe...

Un livre triste, peut-être même déprimant alors? Oui, certes, et même beaucoup. Ceci dit, il y a en même temps une telle force de chaleur, d’amitié, de solidarité, d’optimisme et d’humour que ça fait chaud au coeur en dépit de tout. Par conséquent, en fermant le livre on a le coeur lourd de tristesse et en même temps tout allegé par une petite lueur de bonheur et d’espoir. A fine balance, comme le dit très bien le titre original.

Vu mon enthousiasme pour les livres de Seth et de Mistry j'ai lancé un thread sur le booktalk forum du bookcrossing pour savoir les meilleurs livres indiens et voici la liste des auteurs et titres mentionnés.

29 octobre 2006

Two lives - Deux vies

Certainement un de mes livres de l'année!!! L'auteur indien Vikram Seth nous raconte l'histoire plus que remarquable de son grand-oncle "Uncle Shanti" et de sa grande-tante Henny, Allemande, avec lesquels il avait passé plusieurs années lors de ses études à Londres et pour lequel il était devenu le fils qu'ils avaient jamais eu.

Vikram Seth réussit incroyablement bien à rendre vivantes ses deux personnes, leurs familles, leurs amis -  assisté par des lettres et des photos - et aussi les évènements historiques qui allaient influencer de façon dramatique leurs vies - la mère et la soeur de Henny étaient mortes dans les camps de concentration et Shanti avait perdu un bras lors de la guerre, d'autant plus grave qu'il était dentiste. Une fois de plus je me suis rendue compte que le sort de deux individus auxquels on s'est attaché peut être bien plus bouleversant que les chiffres "nus" de millions de morts anonymes.

Une histoire d'amour émouvante aussi d'autant plus qu'elle n'est pas du tout à l'eau de rose et même un peu longue à démarrer:

They believed in each other's abilities, in each other's character and in each other's love. It may not have been a requited passionate romance, but it was deep and abiding concern. Beset by life, isolated in the world, in each other they found a strong and sheltering harbour.

Un livre qui m'a infiniment plu et dont la lecture m'a donné envie de me plonger dans le Suitable Boy, en dépit de sa longueur, ou encore dans A fine balance de Rohinton Mistry.

22 octobre 2006

Tod einer roten Heldin

ou encore "Mort d'une héroine rouge" en français.

Shanghai, au début des années 90. Une jeune femme est retrouvée morte dans un canal de la banlieue. Inspecteur Chen va se charger de l'enquête qui prendra vite des dimensions politiques une fois que l'identité de la morte est découverte…

Vraiment un très bon polar. J'ai trouvé l'enquête très convaicante. En plus on s'attache vite aux protagonistes, à Chen, son assistant Yu, leurs amis et leurs familles et on suit leur quotidien avec beaucoup d'intérêt. Mais surtout j'ai adoré la façon don’t l'auteur nous présente la ville de Shanghai de cette époque: une ville "that never sleeps", où on n'en finit pas de construir de nouveaux bâtiments, où l'économie de marché est en train de démarrer, où on n'hésite pas à se servir des nouvelles technologies, mais où on est pourtant sur haute surveillance à chaque moment de sa vie privée et da sa vie professionnelle et où un faux pas peut encore provoquer la ruine.

Au fait, c'est aussi un livre aussi qui donne faim, puisque les personnages passent la moitié de leur temps à manger des trucs absolument délicieux ;-) Je n'hésiterai pas à me procurer les autres aventures de l'inspecteur Chen!

8 octobre 2006

Une suite française

J'avais longtemps referé la lecture de ce livre - par méfiance du "hype" l'entourant et - je l'avoue - à cause d'une légère fatigue concernant les sujet dont il y est question: nazisme, 2ème guerre mondiale...

Mais j'ai eu tort. Il s'agit d'un vrai chef d'oeuvre et s'il est vrai que la guerre et l'occupation constituent le cadre de ce roman, il faut dire que son vrai sujet, c'est la vie: l'amour, la jalousie, la haine, les naissances, la mort. Les passions ne se trouvent que exacerbées par les circonstances exceptionnelles, dangéreuses et éprouvantes. L'intrigue nous est presenté à travers quelques personnages dont les histoires sont légèrement entrelacées, auxquels on s'attache tout de suite et dont on suit les déstins passionnément. Le style est brillant et fluide, on ne peut simplement pas s'arrêter: 500 pages en une seule journée, ça faisait longtemps ;-) Et avant que je n'oublie: en dépit du sujet sérieux le livre n'est pas du tout dépourvu de légèreté et d'humour.

A lire absolument!!! Et je n'ai pas encore lu le préface et les annexe: à ce qu'il paraît la vie de Mme Névirovsky et l'histoire du manuscrit de ce livre sont au moins aussi passionnantes que le roman lui-même.

26 septembre 2006

Un fin d'été à Majorque

Voilà, je suis de retour. Cela m'a pris 38 ans de venir à bout de mes préjugés. Et quand on me demandait où j'allais passer mes vacances cette année j'étais presque un peu genée et j'ai repondu: A Majorque mais c'est pour faire de la rando. Bref, je nourrissais pas des espoirs excessifs. Et ma surprise était d'autant plus grande quand je me suis finalement retrouvée à un des plus beaux lieux du monde.

Par où commencer: la mer tourquoise, les montagnes imposantes, la végétation époustouflante, les petites villes charmantes, les villages de montagne irrestistibles, je n'en croyais pas mes yeux tant j'étais renversée par tant de beauté. Je me souviendrai d'Estellencs, de Valdemossa, de Deia, de Soller, de Lluc et de Pollença. Je me souviendrai de la force de la nature, d'un orage qui nous a pas laissé dormir pendant un nuit, je me souviendrai du tornade - j'étais tellement contente d'en pouvoir prendre des photos, jusqu'à m'apercevoir des dégâts causés le lendemain matin. Je me souviendrai de nos repas délicieux - les piqueniques au pain, fromage, jambon, tomates, ail, vin rouge, les apéritifs et les Camparis au jus d'oranges naturel et les Paella, Tunbets, poissons le soir.

Je me souviendrai de nos logements si divers et si merveilleux: l'hôtel aux jolies chambres de Pollença, notre finca si inaccessible et pourtant si hospitalier, le refuge en plein montagne, nos chambres austères dans le monsastère de Lluc. Je me souviendrai de notre groupe à l'ambiance merveilleuse. Je me souviendrai aussi de la fatigue et de la frustration de ne pas toujours pouvoir suivre le rhythme des autres. Je me souviendrai aussi de leur patience. Je me souviendrai d'avoir passé des vacances merveilleuses!

Et voici quelques photos...

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